Anéantissement

Peut-être vas-tu me lire. Peut-être vas-tu venir lire ces lignes. Peut-être es-tu aussi désemparé que moi. Mais je ne le sais pas. Tu ne m'as pas affronté. Oui, c'est lâche. Assume. Tu m'as dis je t'aime. Je t'ai cru. Tu m'as lentement aidé à sortir de cette carapace épaisse. À vif, tu m'as giflé. Heurté en plein coeur, je ne respire plus. Aucune parole, aucun geste. Je dois accepter ce que tu as décidé seul. Était-ce un coup de tête ou tu y pensais depuis longtemps? Comment savoir... tu ne me parles pas. Tu te fais muet. Tu as coupé les ponts qui me rattachait à toi. Oui, je te voyais comme mon seul amour. Je ne parle pas d'homme de ma vie, je ne parle pas de l'amour avec un grand A, je ne parle pas d'âme soeur. Je te parle de moi, de toi et de cette affection que j'ai pour toi.
Je ne dors pas, tu vois?
Mais j'écris et les larmes ont cessé de couler, car j'ai une parcelle d'impression que tu m'entends. Tu dis ne pas mériter mes je t'aime...je ne peux t'empêcher de penser ainsi. Je t'ai tant donné, donne moi seulement ceci: un appel, une explication, pour que je fasse en silence et en paix mon deuil de toi. Car je ne viendrai pas te supplier à genoux de m'aimer. Je ne peux commander tes sentiments. Tu ne m'aimes pas, d'accord. Mais j'ai toujours dit que je serais la pour toi, et je le suis encore.
Explique moi. Susurre moi ces mots qui me feront voir tes pensées.